Dernière étape de nos 2 mois au Kirghizistan : la vallée de l'Alaï. Celle-ci s'étend au sud du pays, d'ouest en est, enclavée entre les montagnes de l'Alaï au nord et la chaîne Trans-Alaï au sud qui forme également la frontière avec le Tadjikistan.
Ici le fond de vallée est à presque 3000 mètres et les sommets atteignent des records, le plus célèbre et le plus haut étant le pic Lénine, culminant à 7134 mètres d'altitude.
Notre arrivée dans la vallée se fait sous un ciel nuageux et nous essuyons même une averse de grêle le premier soir! Mais le beau temps est annoncé d'ici peu, alors je patiente en attendant que ces sommets imposants se dévoilent...
Et c'est pile pour le jour de mes 30 ans que la nature m'offre son plus beau cadeau, une journée sous un soleil étincelant. Départ immédiat pour la randonnée la plus célèbre du coin, "le col des voyageurs". Le sentier part du camp de base du pic Lénine et s'élève dans un pierrier jusqu'au col à 4150 mètres e'altitude. De là, la vue est spectaculaire, à la fois sur le pic mais aussi sur la langue glaciaire qui serpente à sa base. A cette altitude, le souffle ne me fait plus défaut, après plusieurs jours d'acclimatation. C'est assez impressionnant de sentir à quel point le corps peut s'adapter.
Bivouac le soir même juste à côté du camp de base pour admirer le coucher de soleil sur les montagnes toujours dégagées. Je m'offre même le luxe de souffler mes bougies sur un tiramisu maison...
Nous rejoignons ensuite l'autre versant de la vallée, au nord. Au passage, ravitaillement express au minuscule village de Sary-Mogol, tellement pittoresque avec ses maisons blanches aux volets bleu ciel et leurs jardins clôturés de briques de terre cuite.
Après avoir déniché un endroit en surplomb, nous offrant un panorama à 360 degrés sur la vallée et la chaîne Trans-Alaï, nous continuons sur la lancée des randonnées en altitude. Lors de la dernière randonnée, nous tombons par hasard sur quelques yourtes de nomades. Les femmes nous saluent et je m'approche d'elles. Elles me font alors signe de rester prendre un thé. On se retrouve en quelques secondes assis sur un tapis disposé dans l'herbe à notre intention et face à une nappe recouverte de pain, de yaourt et de crème de la traite du matin... Le tout accompagné du traditionnel chaï.
Nous reprenons notre marche après un petit moment de partage, facilité par le fait que l'une d'elles parlaient quelques mots d'anglais. Je suis très heureuse de clôturer ainsi ce périple au Kirghizistan et ne peut m'empêcher de méditer sur la facilité d'accueil et la générosité des kirghizes face aux étrangers...
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